La ci darem la mano

Musique de chambre pour flûte et cordes

Mozart, Reicha, Ries, Beethoven

En écoutant le miraculeux Adagio du quatuor en ré majeur, comment pourra-t-on encore croire que Mozart n’aimait pas la flûte, comme cela a été tant écrit et répété ? Il suffit de se rappeler qu’en cette année 1778, le jeune homme était tout à sa passion pour la jeune Aloysia Weber, et que par conséquent remplir sa commande d’oeuvres pour flûte n’était pas sa priorité… grondé par son père, il se justifia par une boutade maladroite qui devait condamner l’instrument à vent pour les siècles à venir ! Les autres oeuvres nous emmènent dans l’entourage de Beethoven : son élève, Ferdinand Ries, dont le quatuor se conclut avec une jubilatoire espagnolade ; et Antoine Reicha, compagnon d’étude et futur professeur au conservatoire de Paris, qui livre un quatuor puissant et inspiré ; mais il est probable que ses variations drôlatiques sur La ci darem la mano (emprunté au Don Giovanni de Mozart) soulèveront l’enthousiasme du public : un chef d’oeuvre d’humour musical !

Alexis Kossenko : flûte

Chouchane Siranossian : violon

Antoine Tamestit : alto

Marco Ceccato : violoncelle

MOZART : Quatuor pour flûte et cordes en ré majeur K.285
REICHA : 18 Variations et Fantaisie sur un thème de Mozart pour flûte, violon et violoncelle op.51

BEETHOVEN : Sérénade pour flûte, violon et alto op.25
RIES : Quatuor pour flûte et cordes en do majeur op.145 n° 1
REICHA : Quatuor pour flûte et cordes en sol majeur op.98 n° 3